
Dimanche, l’été est finalement revenu, 25C. Nous espérons que les travaux sur la jetée sont finalement complétés car la caravane et le camion sont couverts de sable. Paul a décidé que c’était la journée idéale pour faire le grand ménage de l’extérieur de nos véhicules car le soleil est chaud et rester dehors est agréable. Je vais promener les chiens et je reste accrochée chez Carolyn et chez Monic. Nous planifions aller voir la ferme d’Aloès qui est près d’ici et devons nous enregistrer, malheureusement au grand hall il n’y a plus de feuille d’inscription pour cette activités, nous devrons y retourner demain. À mon retour Paul a déjà tout fini, nettoyer les bibittes à l’avant a été plus facile que prévu elles ont dû être congelées ces derniers jours et on lâché prise. Nous passons une petite soirée tranquille, c’est le soir dédié à la télévision car nous aimons beaucoup tous les programmes du dimanche soir incluant Tout le monde en parle.

Lundi, la belle température continue, 25C mais c’est venteux. Nous sommes occupés, Paul rapporte une superbe boite qu’il a faite pour Gabrielle, sa fille, et un beau grand bol. Je vais au Quilt Club le matin et il y a une dame qui montre comment faire des tapis crochetés (le type avec des petites loupes tirées au travers d’un fond de toile ou de jute), je vais voir sa technique dans l’après-midi et je commence à faire un sous-plat, elle avait un petit kit de débutant que j’ai acheté, j’ai toujours été

intriguée par les tapis ou murales faites avec cette technique car ma grand-mère à Mont-Joli avec plusieurs carpettes qu’elle avait fabriquée avec cette méthode. Le soir, nous allons à la soirée des Canadiens ici au parc, c’est un souper dansant qui est très agréable, nous sommes assis avec un groupe de francophones soit du Québec ou de l’Ontario. Le plus grand groupe représenté dans la soirée est venu de l’Ontario, il y a probablement autant de canadiens au parc qu’il y a d’américains.

Mardi, c’est la fête de Paul et il fait beau 21C, mais le vent est spectaculaire, les palmiers sont échevelés et le tapis à l’extérieur se soulève malgré les attaches qui le clouent au sol. Paul fête son anniversaire en ramenant la table du voilier qui est complétée, elle est superbe, nous serons bien fiers de l’installer. Je m’amuse à fabriquer rapidement un ensemble collier et bracelet de pierres enfilées pour porter ce soir avec un nouvel ensemble que j’ai acheté il y a quelques semaines. Nous avons, par contre, une petite surprise, lors de la tempête de froid et de pluie verglaçante d’il y a quelques jours, Paul avait entendu un bang dans le pare-brise mais n’a pas pu voir ce qui l’avait frappé, est-ce de la glace délogée d’une feuille de palmier car nos rues sont longées de hauts palmiers, ou encore une roche, un morceau de métal ou une balle perdue venant du sud ?ne riez pas, un homme a été frappé par une balle il y a quelques années mais celle-ci avait été tirée de tellement loin que la blessure était superficielle. Nous ne savons pas mais maintenant, il faudra remplacer le pare-brise pas un très beau cadeau d’anniversaire pour Paul.

Le soir, nous allons souper avec Monic et Yvon au restaurant de fruits de mer Pappadeaux qui est à McAllen, le souper est excellent, le service empressé et agréable et le prix assorti, nous passons une très belle soirée. Si vous voyez un de ces restaurants (il y en a un peu partout) et vous aimez les fruits de mer, nous le recommandons fortement. Ensuite nous sommes allés faire un tour chez Sam’s club pour que nos amis puissent profiter de notre carte. Je n’avais pas pu finir mon repas au restaurant, j’avais demandé un doggie bag, mes crevettes devaient sentir très bon car pendant notre arrêt chez Sam’s club, Kachou et Clarisse ont trouvé le moyen d’ouvrir le bac de plastic et de sortir le sac avec le contenant, je comprends pourquoi cela s’appelle un doggie bag maintenant.

Mercredi, i fa frette encore, 8C, la température clémente le matin refroidit et le vent se lève en matinée, Paul revient du wood shop gelé car il s’y rend normalement à bicyclette, il prend le camion en après-midi. Il n’est pas question que je sorte, je suis trop bien dans la roulotte et ce n’est pas les hobbies qui me font défaut. Quand Paul revient, nous allons faire un peu d’épicerie, il a aussi besoin de bandes de métal car il a commencé à faire des bols en bois et en a marre d’avoir à quêter ces bandes aux autres. Nous revenons à la roulotte et mangeons un bon petit repas de côtelettes de porc au BBQ. J’ai finalement trouvé des patates que l’on peut piler, ici l’on vend surtout des patates rouges et celles-ci virent en colle quand elles sont pilées, elles sont très bonnes rissolées, par contre. En soirée, Paul finit l’installation d’un modem sur son PC et l’antenne wifi rapide sur le mien, on a maintenant deux ordinateurs rapides.

Jeudi, on gèle encore 6C, on a bien hâte que ça finisse. Paul va travailler (c’est comme un travail plein temps, ce wood shop) et je me terre dans la roulotte, je crois que je commence un rhume. Une chance que j’ai le cours d’aquarelle sinon je n’irais pas dehors. C’est la dernière session sur nos fleurs, une chance, car plus j’y touche, pire c’est… mais pour un premier essai je suis contente, j’ai appris plein de choses. Le prochain sujet sera un pont couvert en campagne, je ne l’aime pas du tout mais le choix a été démocratique, la majorité des gens viennent de la campagne, les granges, les vaches etc. sont les sujets préférés, je suis un peu frustrée car il y avait une jolie maison avec un champ de lavande qui me plaisait beaucoup. Après le souper, nous allons au spectacle d’amateur du parc qui est tenu pour amasser des haricots secs, du riz et des fonds pour quelques hameaux mexicains archi pauvres, un pasteur américain à la retraite va régulièrement leur apporter de la nourriture et ces jours-ci des couvertures car il ne fait pas chaud là non plus. Le spectacle était très, très amateur, cela prend du courage pour chanter ou jouer un instrument devant quelques centaines de personnes quand on est amateur.

Vendredi, la température se réchauffe tranquillement 12C et le soleil se fait voir un peu. Paul ne se fatigue pas de ses travaux et fabrique des bols, il expérimente avec les grandeurs et couleurs. Je reste à la caravane car je commence un rhume et je mouche constamment, c’est moche. Juste une petite sortie pour faire les lavages (il n’y a plus d’espace sous le lit pour le linge sale) il est plus que temps. Nous prenons une courte marche avec les chiens, nous nous demandons si les pamplemousses dans les arbres sont encore bons vu le gel que nous avons eu pendant deux nuits. Paul en ramasse deux sur un arbre en bordure de la rue, le monsieur qui loue ce terrain sort en courant pour nous aviser que nous n’avons pas le droit d’en prendre car ils lui appartiennent (le sol est jonché de pamplemousses qui sont tombés qu’il n’a même pas le cœur de ramasser). Nous nous excusons mais dans le fond ces pamplemousses appartiennent au parc car il a loué ce terrain tout comme nous. Normalement, les gens les partagent car un arbre en donne beaucoup trop pour deux personnes.

Samedi, il commence à faire chaud 21C, c’est beaucoup plus agréable. Mon rhume s’améliore un peu, au moins je ne mouche plus constamment. Je décide donc d’aller au lunch des dames du groupe de couture/courtepointe. Je m’y rends trop tôt car l’heure affichée sur le calendrier d’activités était erronée, j’y retourne une heure plus tard avec mon gâteau au bananes et nous passons du bon temps, les dames font les frais du lunch, soit salades ou dessert, les salades sont très variées et je suis surprise par la qualité des recettes, beaucoup de fruits, de noix , de verdures différentes, pas ce à quoi on s’attend aux É-U, je me souviendrai de quelques-unes des recettes à faire chez moi. Je tombe sur le coude en repartant avec mon vélo, je sais maintenant où sont toutes les articulations entre le coude et le crâne, le choc s’est propagé jusque dans ma tête, rien de cassé, je dois avoir une coude très solide. Une des caravanes de l’autre côté de la rue est à vendre, on se demandait s’il y avait un problème ou si les propriétaires avaient acheté une maison de parc car celles-ci se vendent bien cette année. La réalité est malheureusement triste, le monsieur, un canadien est retourné chez lui pour se faire opérer, ils ont découvert qu’il a un cancer et en a pour seulement quelques mois à vivre. Ils sont comme nous, des nomades, donc pas de maison au Canada, leur fils ne peut pas les héberger d’ici son décès, ils sont chez des amis car ils sont sans le sou, ayant déclaré faillite récemment, il avait son loyer gratuit ici car il travaillait pour le parc. Des situations comme celle-là nous font apprécier notre chance d’être plus confortables.
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