10 au 16 avril 2011

Dimanche, journée de repos, il vente encore à écorner les boeufs (L'expression " Il vente à écorner les boeufs " vient du début du siècle lorsque les fermiers devaient couper les cornes des bœufs, ils choisissaient des journées de grand vent. Ceci avait pour effet de favoriser la cicatrisation et du même coup d'empêcher les mouches de contaminer les plaies, les mouches ne volent pas par journée de grand vent. -- Merci Michel pour ce renseignement). Nous allons faire des courses juste pour sortir un peu, en plus, nous n’avons plus de viande, nous vivons un peu à l’européenne, vu la dimension du congélateur, nous avons pris l’habitude d’acheter les aliments presque à chaque jour. Beto, qui est le contracteur de la Casita (remise) vient demain discuter des plans du terrain et de la remise, il a un logiciel de dessein de style CAD et vient faire valider ce qu’il a préparé avec nous avant de le faire approuver par le parc et Luis qui fera l’agrandissement de notre surface en béton. En matinée, alors que nous peaufinions le plan de la remise, Jack vient faire un tour, ce gentil monsieur est un vrai moulin à paroles, il nous raconte sa visite chez ses enfants et nous parle de politique américaine, malgré son extérieur un peu red neck, il est bien au courant de ce qui se passe ici et défend Obama. Nous finissons le plan, nous avons déplacé la toilette et la vanité de la salle de bain de la Casita, finalement, nous sommes satisfaits de notre plan et sommes prêts à rencontrer Beto.
Lundi, il fait un peu moins chaud et le vent s’est calmé. Nous rencontrons Beto et lui donnons les plans de la remise, il nous dit que nous n’avons pas besoin d’avoir une porte aussi large pour y faire passer une voiturette de golf. Presque tous les résidents ici utilisent ce mode de déplacement à cause des distances à parcourir pour se rendre aux différentes activités, nous refusons d’en avoir une car utiliser la bicyclette ou marcher est préférable pour notre santé. Donc le plan sera modifié à nouveau et la toilette retournera à sa configuration originale. Hank, notre voisin d’en face, vient faire un tour, il se plaint du manque de planification du constructeur car celui-ci attend au dernier moment pour commander les matériaux ce qui retarde l’avancement des travaux, en effet sa remise attend patiemment toit, portes et fenêtres qui ne sont pas encore livrés, il faut dire que le contracteur est mexicain, c’est une de leur caractéristiques, ils ne sont pas stressés. Cela nous prépare pour l’hiver prochain, on saura un peu plus à quoi s’attendre quand on fera construire la nôtre.
Mardi, un peu de répit de la chaleur, c’est plus agréable. Paul n’a toujours pas reçu sa carte de crédit, espérons qu’elle n’est pas perdue. Le matin, une armée (4-5) viennent laver et cirer l’extérieur de la caravane, tout y passe, les vitres, auvents, pneus etc. ce qui prend deux jours à faire normalement est complété en moins de deux heures et ils font du bon travail, le sable et la poussière accumulés depuis l’automne sont disparus et elle reluit comme une neuve. Nous allons à un petit restaurant du coin pour le lunch, le plat comprenait une cuisse de poulet, deux tortillas, du fajita de bœuf, des beans à la mexicaine, du riz, une soupe et un dessert, inutile de dire que nous avons rapporté assez de poulet pour le lunch de demain. En après-midi, nous allons acheter une boite pour expédier un colis et arrêtons faire des courses en même temps. Au retour, nous allons voir les types et couleurs de tuiles d’argile pour le toit de la casita et arrêtons à la belle grande pépinière du coin pour prendre des information, il y a un beau choix de plantes, pour le moment nous voulons planter des bougainvilliers, des roses, un laurier, un magnolia, un oranger et un figuier….il faudra bien faire un choix mais il y a tellement de belles plantes qui peuvent pousser ici que c’est difficile de décider, on verra bien l’an prochain, il y aura certainement quelques cactus dans le tas.
Mercredi, le temps passe, moins d’une semaine avant le départ, nous profitons pleinement de la belle température. C’est une autre journée de nettoyage, un bon ménage à l’intérieur de la caravane et de camion confirme notre doute qu’il y a beaucoup moins de poussière et de sable ici qu’à notre emplacement près de la jetée, car les meubles sont beaucoup moins poussiéreux. Nous sommes persuadés d’avoir pris une bonne décision, c’est tellement beau ici. Nous allons visiter les douches du coin en promenant les chiens, chaque salle de bain est privée (porte d’entrée exigeant une clef) avec toilette et lavabo la douche est vitrée, pas de rideau de douche en plastic ici, les murs sont en granit, on se croirait dans un bon hôtel. Nous n’aurons pas honte de suggérer à nos invités de les utiliser pour faire leur toilette s’ils veulent un peu d’intimité et plus d’espace. Nous profitons de la piscine, le mois d’avril est très beau ici car il fait chaud le jour et frais la nuit. Beto est venu ce matin nous apporter le plan et le prix révisé de la casita, nous pouvons encore le changer mais l’emplacement de la toilette et laveuse-sécheuse devront demeurer stables car les tuyaux doivent passer sous le béton.
Jeudi, nous passons chez la notaire pour aller chercher le document final pour l’achat du terrain. Nous remettons les plans de celui-ci à Ed qui approuve l’emplacement des ajouts de béton et de la remise. Il ne restera qu’à remettre une de ces copies signées aux entrepreneurs qui font les travaux, nous espérons que le béton sera complété pendant l’été et nous ferons construire la remise à notre retour car nous voulons superviser les travaux, Paul a remarqué quelques erreurs dans la construction de la remise de notre voisin, il veut s’assurer que le travail sera fait correctement. Je suis un peu déçue car bien que la peinture de la remise du voisin soit faite et les portes posées, le toit n’est pas installé, c’est ce que J’aurais aimé voir car je n’ai jamais vu la construction d’un toit en terre cuite. Nous allons à Mc Allen car lors de notre dernière visite nous avons payé une cartouche d’encre en double, malheureusement, nous n’avion pas remarqué l’erreur sur place, nous retournons donc chez Staples qui nous créditent le montant sans problème et nous en profitons pour aller diner chez PF Chang qui est notre restaurant chinois préféré dans le coin. Avant souper, Jack vient faire un tour, c’est un vrai moulin à parole, pas moyen de placer un mot, depuis que nous le connaissons il porte une chemise de flanelle à carreaux (il fait 32C) mais il fait une concession à la chaleur car les manches ont été complètement enlevées, c’est probablement la tenue vestimentaire de rigueur chez les fermiers au Texas, je n’avais jamais vu ce style avant. Nous nous amusons à regarder les Jack Rabbits (gros lièvre aux longues oreilles) qui se promènent sur les terrains, on peut aussi voir de petits canards noirs qui perchent dans les arbres.
Vendredi, le vent est calmé, cela fait étrange, Paul lave le toit de la caravane et applique une couche de liquide pour le protéger, c’est un long travail mais on conseille de le faire au moins une fois l’an. Je m’amuse à nettoyer les tiges des feuilles sur le bas des palmiers car après un bout de temps elles se détachent du tronc et retombent, ce n’est pas joli, alors je les arrache. C’est la période de l’année où les jardiniers du parc émondent les palmiers, on les voit passer avec des tas de feuilles qu’ils ont coupées, les palmiers n’ont qu’une petite touffe de feuilles après leur passage, une chance qu’elles repoussent rapidement. Nous allons à Mercedes voir la coiffeuse du coin, pas bonne idée, j’ai failli m’évanouir quand elle a commencé à me couper les cheveux avec un clipper, elle ne charge pas cher et cela vaut encore moins, nous retournerons au Mexique pour nos cheveux l’an prochain car ils font de bien meilleures coupes. En après-midi, il fait soleil, nous profitons de la piscine qui est vide, Paul va finir pas devenir croustillant s’il continue à se faire bronzer.
Samedi, le départ approche, c’est une belle journée douce, un peu moins chaude, c’est beaucoup plus agréable. Nous restons à la caravane dans la matinée car les deux entrepreneurs doivent venir chercher le plan approuvé par Ed, le responsable des normes pour la construction qui se fait dans le parc. Nous leur donnons quelques dernières directives, entre autres, de déplacer la bouche d’égout pour la placer dans le béton, c’est plus propre et cela empêche les responsables de l’entretien de couper le tuyau qui mène de la caravane à l’égout avec leur weed eater. Nous allons magasiner au Outlet Mall, les gens conduisent des centaines de milles pour y venir, c’est rempli de mexicains qui repartent avec des douzaines de sacs, ce ne sont pas les pauvres des villes de frontière, c’est certain. Nous allons faire quelques achat chez Izod, le magasin préféré de Paul, je lui tords le bras pour qu’il achète des shorts neufs, il agit comme un petit et porte ses vêtements propres au wood shop et, par la suite, il n’a plus rien de beau pour nos sorties. Nous finissons la journée par un souper chez Cortino’s, je ne réussis pas à décider quoi manger et je retombe dans mes vieilles habitudes, l’assiette italienne : Poulet parmesan, lasagne et pâtes sauce alfredo, il va sans dire que nous mangerons les restes de mon repas pour le lunch demain.

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